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a l'époque, les avis étaient partagés... il jubile. et pour cause : en appelant l’académicien pour lui annoncer la nouvelle, antoine gallimard lui a dit qu’il figurerait, dans l’ordre des volumes de la plus prestigieuse collection de littérature au monde, entre mark twain et casanova. jean d’ormesson n’est-il pas intimidé de se retrouver dans l’illustre compagnie de diderot ou de voltaire ? « je ne veux pas cracher dans la soupe », dit-il, « mais l’académie, ce n’est pas formidable sur le plan littéraire. la pléiade, c’est autre chose. bien sûr, c’est affolant de se dire qu’on va siéger avec balzac ou stendhal. » mais tout de même, ça ne le choque pas outre-mesure. et l’immortel d’ajouter : « moi, je suis enchanté que modiano ait eu le nobel, et j’aime beaucoup le clézio. je ne suis pas jaloux, mais je me dis : la pléiade, c’est mon nobel à moi. » contrairement à l’académie, où l’on peut briguer un fauteuil toute une vie, l’entrée de jean d’ormesson dans la pléiade a pris une minute trente – le temps de passer voir antoine gallimard, après que celui-ci eut manifesté, au téléphone, le désir de le voir. « je ne savais pas ce qu’il me voulait. je vais dans son bureau et il me dit : « j’ai pensé à vous pour la pléiade. » j’étais tellement stupéfait que je n’ai su dire que : « ah merci, merci beaucoup. » et je suis parti. » il faut dire que, entre les gallimard et jean d’ormesson, c’est une vieille histoire. « mes premiers livres n’avaient pas marché. j’avais écrit « au revoir et merci » qui était un véritable adieu à la littérature. a cette époque, je fréquentais, à l’unesco, des scientifiques, je me passionnais pour les sciences humaines. et j’ai écrit un livre de 600 pages, « la gloire de l’empire », qui se situait entre la thèse et le canular. je l’avais donné à bernard privat, chez grasset, qui l’avait refusé. alors je l’avais porté à caillois, que j’aimais beaucoup, chez gallimard. 300 000 exemplaires. c’est grâce au succès du livre que je suis entré à l’académie, puis au « figaro », puis au comité de lecture de gallimard. » la boucle est donc bouclée, avec ce fort volume réunissant, outre l’appareil critique habituel, quatre romans de l’auteur : « au revoir et merci », « la gloire de l’empire », « au plaisir de dieu » et « l’histoire du juif errant ». un parcours romanesque qui permet de redécouvrir les livres qui l’ont rendu populaire, et dont marc fumaroli, autre mousquetaire de la préciosité, signe la préface. a l’en croire, jean d’ormesson tiendrait d’ailleurs moins de l’écrivain français que du gymnaste roumain, capable des plus invraisemblables grands écarts : à la fois « fregoli du pastiche et de la dérision », héritier provocateur des « hussards », mais aussi compagnon de route (pour au moins sa « gloire de l’empire ») des ténors de l’oulipo, sans oublier le classique prosateur à la chateaubriand. en somme, d’ormesson serait parmi les plus doués de sa génération, « peut-être le plus virtuose d’entre eux. » on applaudirait donc des deux mains à l’entrée de « jean d’o » dans la pléiade si quelques mauvais camarades, dans la cour de récré germanopratine, n’avaient crié au scandale. ce n’est certes pas la première fois que la maison gallimard suscite la critique, en accueillant dans la collection des écrivains dont il n’est pas sûr qu’on les lira encore l’année prochaine. lorsque françoise verny, l’influente éditrice, avait obtenu qu’on y publie hervé bazin, alors président du prix goncourt, le tollé fut quasiment unanime. « si bazin entre dans la pléiade, il n’y a plus de pléiade et la littérature n’existe pas », tonnait bernard frank en 1983. et celui-ci d’enfoncer le clou : « s’il y avait encore une « bibliothèque de la pléiade » un peu conséquente, au lieu de se demander quand est-ce qu’elle va pouvoir éditer hervé bazin sans trop ruiner sa réputation, ce qui n’arrivera, je tiens à le lui répéter, jamais, elle s’occuperait des écrivains qui ont fait de la nrf une maison d’édition et non pas une grande surface où l’on débite de tout. » « le « canard » s’était même emparé de l’affaire, dont le journal satirique révéla les vilains dessous : « il est toujours bon pour un éditeur d’avoir le président des goncourt chez soi. » du coup, claude gallimard fut forcé de faire machine arrière. on se souvient aussi de la polémique qu’avait suscitée la publication dans la pléiade des « mémoires » de charles de gaulle – avec stéphane zagdanski, auteur d’un «pauvre de gaulle ! », dans le rôle de l’artilleur en chef. avec jean d’ormesson, on n’en est plus au lancer de boulons, façon mai 68. comme si l’enjeu (être ou ne pas être publié dans la collection) n’était plus aujourd’hui aussi crucial pour l’intelligentsia. certains écrivains (voir ci-après) n’ont cependant pas caché pas leur consternation. a commencer